1) Bonjour à tous !
J'espère que vous allez bien et que le confinement ne vous monte pas à la tête au point de vous faire voir des rhinocéros partout !
Nous allons continuer aujourd'hui avec la nouvelle de Ionesco.
Hier, je vous ai demandé de relever les éléments qui vous semblaient absurdes dans le texte : peut-être avez-vous remarqué que les réactions et propos des personnages étaient souvent complètement absurdes !
Dès le début, ne vous a-t-il pas paru absurde que le narrateur prête à peine attention à la bête ? "J'enregistrai distraitement l'image du fauve courant, sans y prêter une importance exagérée", affirme-t-il ligne 11. Si vous aviez vu un rhinocéros charger la foule pendant que vous étiez à la terrasse d'un café boulevard de la République, n'auriez vous pas été choqués ? Mais dans ce texte, la plupart des gens reprennent leurs occupations comme si de rien n'était après le passage du rhinocéros.
Pendant le dialogue, les propos des deux amis sont aussi très souvent absurdes : avez-vous déjà entendu parler de rhinocéros faisant un nid sur une branche d'arbre ( ligne 37 ) ???
Enfin il semble complètement absurde qu'après un événement aussi étrange et inhabituel, le seul bilan que le narrateur tire de sa journée soit : "encore un dimanche de raté" ( ligne 51 ).
Contrairement aux apparences, Eugène IONESCO n'est pas un individu complètement farfelu dont le seul plaisir serait d'écrire n'importe quoi. Nous corrigerons la question 6 mardi, car, aujourd'hui et lundi, j'aimerais que vous essayiez de comprendre tout seuls ce qu'il en est de cette histoire de rhinocéros et pourquoi IONESCO l'a inventée. IONESCO a d'abord écrit une nouvelle intitulée Rhinocéros, puis il l'a adaptée en pièce de théâtre, qui a eu beaucoup de succès :
que voulait-il dire à travers ces deux oeuvres ?
Pour trouver la réponse à cette question ( dans votre tête, pas par écrit ),
deux choses à faire, dans l'ordre qui vous conviendra le mieux :
lire le reste de la nouvelle, dont vous ne connaissez pour l'instant que le début
écouter et lire ce que nous en dit Eugène IONESCO lui-même.
Ce sont vos deux missions pour aujourd'hui et pour lundi : bon courage !